Message du pape François à l’occasion de la XXIXe journée mondiale du malade
Comme chaque année, le pape délivre un message pour la journée mondiale du malade, initiée par saint Jean-Paul le 13 mai 1992. Il fixe cette journée le 11 février, jour où l’Église fête Notre-Dame de Lourdes.
Le thème cette année est : « Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères » (Mt 23, 8). La relation de confiance à la base du soin des malades.
EXTRAITS
Cette année, sa « pensée va en particulier vers tous ceux qui, dans le monde entier, souffrent des effets de la pandémie du coronavirus. »
« Le thème de cette Journée s’inspire du passage évangélique dans lequel Jésus critique l’hypocrisie de ceux qui disent mais ne font pas (cf. Mt 23, 1-12). Quand on réduit la foi à de stériles exercices verbaux, sans s’impliquer dans l’histoire et les besoins de l’autre, alors la cohérence disparaît entre le credo professé et le vécu réel. Le risque est grand. C’est pourquoi Jésus emploie des expressions fortes pour mettre en garde contre le danger de glisser vers l’idolâtrie envers soi-même et il affirme : ‘Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères’ (v. 8). »
« L’expérience de la maladie nous fait sentir notre vulnérabilité et, en même temps, le besoin inné de l’autre. Notre condition de créature devient encore plus claire et nous faisons l’expérience, d’une manière évidente, de notre dépendance de Dieu. »
« La maladie impose une demande de sens qui, dans la foi, s’adresse à Dieu, une demande qui cherche une nouvelle signification et une nouvelle direction à notre existence et qui, parfois, peut ne pas trouver tout de suite une réponse. »
Dieu confirme à Job « que sa souffrance n’est pas une punition ou un châtiment ; elle n’est même pas un éloignement de Dieu ou un signe de son indifférence. Ainsi, cette vibrante et émouvante déclaration au Seigneur jaillit du cœur blessé et guéri de Job : « C’est par ouï-dire que je te connaissais, mais maintenant mes yeux t’ont vu » (42, 5). »
« La maladie a toujours un visage, et pas qu’un seul : il a le visage de chaque malade, même de ceux qui se sentent ignorés, exclus, victimes d’injustices sociales qui nient leurs droits essentiels (cf. Lett. enc. Fratelli tutti, n. 22). La pandémie actuelle a mis en lumière beaucoup d’insuffisances des systèmes de santé et de carences dans l’assistance aux personnes malades. (…) Investir des ressources dans les soins et dans l’assistance des personnes malades est une priorité liée au principe selon lequel la santé est un bien commun primordial. »
« En même temps, la pandémie a également mis en relief le dévouement et la générosité d’agents sanitaires, de volontaires, de travailleurs et de travailleuses, de prêtres, de religieux et de religieuses qui, avec professionnalisme, abnégation, sens de la responsabilités et amour du prochain, ont aidé, soigné, réconforté et servi beaucoup de malades et leurs familles. »
« Le service n’est jamais idéologique, du moment qu’il ne sert pas des idées, mais des personnes »
« Pour qu’une thérapie soit bonne, l’aspect relationnel est décisif car il permet d’avoir une approche holistique de la personne malade. Valoriser cet aspect aide aussi les médecins, les infirmiers, les professionnels et les volontaires à prendre en charge ceux qui souffrent pour les accompagner dans un parcours de guérison, grâce à une relation interpersonnelle de confiance (cf. Nouvelle Charte des Opérateurs de Santé (2016), n. 4). Il s’agit donc d’établir un pacte entre ceux qui ont besoin de soin et ceux qui les soignent (…) dans la charité du Christ… ».
« Les guérisons accomplies par Jésus ne sont jamais des gestes magiques, mais toujours le fruit d’une rencontre, d’une relation interpersonnelle où, au don de Dieu offert par Jésus, correspond la foi de celui qui l’accueille, comme le résume bien la parole que Jésus répète souvent : « Ta foi t’a sauvé ».
« Une société est d’autant plus humaine qu’elle prend soin de ses membres fragiles et souffrants et qu’elle sait le faire avec une efficacité animée d’un amour fraternel. Tendons vers cet objectif et faisons en sorte que personne ne reste seul, que personne ne se sente exclu ni abandonné. »
Message du pape François
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