Film : Le meilleur reste à venir
Suite à un énorme malentendu, deux amis d’enfance, chacun persuadé que l’autre n’a plus que quelques mois à vivre, décident de tout plaquer pour rattraper le temps perdu, afin que la vie de l’autre puisse être la plus heureuse possible, malgré cette épée de Damoclès sur sa tête. Ainsi, la vie, loin de s’arrêter à l’instant du diagnostic, continue de plus belle, sans que ce soit forcément vécu comme une revanche à prendre. « Je sais que tu es là, mais tu ne m’empêcheras pas de vivre ce que j’ai à vivre, ce que je veux vivre ».
Pour autant, dire – partager – ce diagnostic à la personne chère est loin d’être facile. C’est même angoissant et crucifiant en raison de la savante alchimie qui fait qu’il y a toujours mille et une raisons pour différer l’annonce malgré le réel désir. Le moment que l’on croyait être bon ne l’était pas. La délicatesse (l’amitié…) fait que l’on en attend un autre. D’où la durée du film qui présente l’annonce comme un véritable travail d’engendrement, d’accouchement… à risque.
Et puis la mort arrive. Sa venue fait découvrir qu’elle peut ouvrir paradoxalement sur de magnifiques horizons, impensables jusque-là. Ils s’étaient invités à notre insu dans notre histoire pour se révéler au moment de la séparation-rupture afin de nous dire que le meilleur à vivre n’est peut-être pas forcément derrière soi…