Covid-19 et traçage
Le directeur général de l’Assurance maladie (Cnam), Nicolas Revel, a détaillé, lors d’une conférence de presse organisée par l’Association des journalistes de l’information sociale, les modalités entourant le dispositif des brigades sanitaires. Le décret permettant leur lancement a été publié le mercredi 13 mai.
– Le dispositif s’appuie sur les fondamentaux des approches épidémiologiques dans la lutte contre les maladies infectieuses graves, avec toujours une notion d’enregistrement et de déclaration obligatoire (34 maladies en France).
– Les médecins de ville, notamment les généralistes, sont les mieux placés pour la détection.
– Un recensement des médecins qui accepteraient de prendre en charge des patients Covid en plus de leur patientèle vient d’être réalisé.
– L’Assurance maladie réfléchit à mettre en place un numéro d’appel pour permettre à des patients touchés par le virus et sans médecin traitant d’être orientés.
– Le traçage des cas contacts s’appuiera sur deux fichiers complémentaires : Contact Covid, permettant de relier le praticien à l’Assurance maladie, et Sidep (Service Intégré de Dépistage Et de Prévention) qui contiendra les résultats des tests PCR utiles à la connaissance de la réalité du virus et de sa circulation ainsi qu’à la vérification dans un département donné que toutes les personnes ayant eu un résultat positif sur un PCR sont bien intégrées dans une recherche de cas contacts.
Si l’enregistrement des cas positifs est obligatoire, les patients ne sont contraints à rien en cas de refus de répondre aux demandes d’identification de cas contacts. De même, les personnes « contacts » appelés par l’Assurance maladie ne sont pas obligés de réaliser ce qu’elle leur préconise.
La personne malade pourra décider de ne pas communiquer son identité à la personne dite contact.
– Les « brigades », chargées de contacter une à une les personnes recensées et d’identifier les « sujets contacts » potentiels interviennent après la transmission des informations sur les patients et leur cercle familial faite à l’Assurance maladie. Ces « sujets contacts » potentiels seront alors invités à s’isoler le temps de réaliser leur test PCR, qui sera réalisé une semaine après le contact avec la personne malade. Un deuxième test PCR pourra être réalisé dans le cas des personnes « hyper symptomatiques ».
– Toutes les personnes travaillant au traçage sont tenues au secret médical.
Un recours progressif aux tests sérologiques est envisagé, même si les tests virologiques resteront pour le moment les tests de « premier rang ». La capacité actuelle est de 700.000 tests par semaine.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a annoncé qu’elle s’assurera par des contrôles que toutes les précautions sont prises pour éviter les dérives dans les fichiers des malades du Covid et de leurs contacts.
♦ LOI n° 2020-546 du 11 mai 2020 prorogeant l’état d’urgence sanitaire et complétant ses dispositions
♦ DÉCRET n° 2020-551 du 12 mai 2020 relatif aux systèmes d’information mentionnés à l’article 11 de la loi n° 2020-546 du 11 mai 2020 prorogeant l’état d’urgence sanitaire et complétant des dispositions
♦ SIDEP (Service Intégré de Dépistage Et de Prévention)