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Ségur de la santé : avant la journée de mobilisation pour l’hôpital le 16 juin

Le 25 mai, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a annoncé le lancement d’un « Ségur de la santé », du nom de l’avenue parisienne où se trouve le ministère de la Santé, afin de présenter un plan pour l’hôpital dès cet été. Il sera le sixième plan du Gouvernement pour ce secteur depuis l’élection d’Emmanuel Macron.

Olivier Véran dresse quatre priorités pour refonder l’ensemble du système de santé, astreint aux restrictions depuis 10 ans et durement éprouvé par l’épidémie du coronavirus :

♦ une augmentation des salaires « au-delà des primes », 

♦ l’organisation du travail,

♦ la valorisation du travail collectif,

♦ la montée en compétences.  

Nicole Notat, ancienne secrétaire générale de la CFDT, a reçu la mission de conduire ce temps de concertation jusqu’à la mi-juillet entre syndicalistes, soignants, représentants des établissements hospitaliers, médico-sociaux et de la médecine de la ville.

Le Premier ministre a promis des changements radicaux, rapides, s’appuyant sur des moyens nouveaux. 

PETIT RETOUR…

– À propos des SALAIRES, Olivier Véran reconnaît qu’il n’y a pas d’argent magique et qu’il faudra faire des choix. Il constate également que le mal-être à l’hôpital coûte très cher et qu’il vaut « mieux dépenser de l’argent pour attirer et conserver des talents dans la durée, que pour recruter des médecins à l’étranger, avec des boîtes d’intérim ». 

– Le 18 mai, douze organisations représentant les soignants hospitaliers ont appelé à une JOURNÉE DE MOBILISATION POUR L’HÔPITAL le 16 juin, parce que le « Ségur de la santé » ne répond pas à leur socle revendicatif, même si un certain nombre d’annonces vont dans le sens qu’ils espèrent bien qu’ils n’ont aucune donnée concrète. Ils regrettent un manque de considération des professionnels. Ils demandent, après le report de dernière minute d’une réunion, un cadre méthodologique clair pour les prochaines concertations pour que le résultat soit à la hauteur des ambitions affichées. Les 12 syndicats : INPH, SNPI, CFE CGC, FMF, APH, Jeunes Médecins, ISNI, CSMF, MG France, CMH,  SNAM-HP et SML 

– Une trentaine d’agents hospitaliers du CHU de Poitiers ont jeté symboliquement les MÉDAILLES offertes par le Gouvernement en signe de reconnaissance de leur engagement pendant la crise du coronavirus. Ils demandent une augmentation de leurs salaires.  « Les médailles à la poubelle ! Les médailles, ce n’est pas ce qu’on veut. Ce qu’on veut, c’est de la reconnaissance, des salaires, des moyens et arrêter les fermetures de lits, voilà ce qu’on veut actuellement dans les hôpitaux » (Nicolas Boué, délégué CGT du CHU de Poitiers – France Bleu)  

– Les « HOSPITALIERS », qui sont en grève bien avant la crise du coronavirus, attendent :

♦ davantage de moyens budgétaires.

♦  une convergence des rémunérations public-privé.

♦ que la pénibilité de l’exercice, notamment la permanence des soins, soit reconnue dans le calcul de l’âge de départ à la retraite et que la garde de 24 heures compte pour cinq demi-journées. Ils veulent également retrouver leur place dans la gouvernance de l’hôpital.

♦ le respect du temps de travail, notamment celui des internes.

♦ la revalorisation salariale des internes.

♦ le respect des droits des étudiants en médecine (20 propositions).

♦ une revalorisation globale de la profession infirmière (salariale, effectifs, compétences).

– Les MÉDECINS LIBÉRAUX et ACTEURS DES SOINS DE VILLE demandent :

♦ une refondation de la relation ville-hôpital, avec pour pilier la médecine de ville.

♦ une régulation libérale des demandes de soins non programmés avec un 116/117.

♦ une revalorisation de la visite du médecin traitant pour favoriser le maintien à domicile des personnes âgées ou handicapées. 

♦ le remboursement intégral par l’Assurance maladie de la téléconsultation et, plus généralement, par la généralisation du remboursement à 100% des actes réalisés par le médecin généraliste.  

EHPAD : au printemps 2018, deux journées de grève ont été organisées pour obtenir davantage d’effectifs. Agnès Buzyn présenta alors plusieurs mesures : crédits supplémentaires, créations de places, plan d’investissement…

– En septembre 2018, le plan « MA SANTÉ 2022 » a été dévoilé « pour les 50 années à venir ».

URGENCES : elles sont saturées et en proie à la violence. Une grève sans précédent, vécue en mars 2019, débouche sur une prime en juin, puis un plan de « refondation » de 750 millions d’euros sur trois ans. 

– Les PHARMACIENS. Initialement exclus des négociations, Olivier Véran nomme la secrétaire générale de la Fédération des pharmaciens d’officine (FSP), également présidente de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), Jocelyne Wittevrongel, pour piloter le groupe de travail n° 4 : « Fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers ». La FSPF regrette l’absence d’un volet de prévention dans la réflexion d’un nouveau système de santé.

ÉTUDES DE MÉDECINE. Invités à participer aux négociations du Ségur de la Santé, les internes et étudiants en médecine demandent une vraie reconnaissance de leurs conditions de travail et une augmentation de leur rémunération. Ils appellent le ministre à respecter ses engagements, et à se pencher sur leurs statuts.

 

La Pastorale de la Santé

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Le Dr Patrick Bouet, président du Conseil national de l’Ordre des médecins, tout en reconnaissant une volonté politique de faire émerger des idées de terrain trop longtemps ignorées, s’inquiète néanmoins de la mise en application de ces mesures alors qu’aucune loi de santé n’est annoncée. Si le « Ségur de la santé » est : – un Ségur de l’hôpital, on peut […]

29.07.2020 Lire

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